Le café, de par sa teneur en caféine, n’est pas dénué d’effets
sur l’organisme. Cette base xanthique est connue pour ses vertus
psychostimulantes et légèrement diurétiques, entre autres. Elle
accélère le rythme cardiaque et, à fortes doses, elle peut avoir un
effet bathmotrope positif. Des livres entiers ont été consacrés à
cet or noir qui a toujours fasciné les humains. Selon Paracelse:
“tout est poison, et rien n’est sans poison; ce qui fait le poison
c’est la dose». Ce qui est vrai pour les médicaments, l’est pour
les substances apparentées capables d’interagir avec divers
récepteurs de l’organisme, ce qui est le cas de la caféine et de
tous les breuvages ou préparations qui en contiennent. Pour ce qui
est du café, l’association entre sa consommation et le risque de
maladie cardiovasculaire (MCV) est l’objet d’une âpre controverse
depuis fort longtemps. Les résultats des études sont
volontiers contradictoires et, pour tenter d’y voir plus clair, le
recours à une méta-analyse s’imposait.
Une revue exhaustive des données de la littérature
internationale a permis d’inclure 36 études de cohorte prospective
qui ont regroupé, au total, 1 279 804 participants, dont 36 352
atteints d’une MCV avérée. L’objectif était de rechercher une
relation de type dose-effet entre la consommation de café à long
terme et le risquerelatif (RR) de MCV, qu’il s’agisse de la maladie
coronarienne, de l’accident vasculaire cérébral, de l’insuffisance
cardiaque ou de la mortalité cardiovasculaire.
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De cette méta-analyse, il ressort que la consommation de café, même à doses élevées (médiane 5), n’augmente pas le risque de MCV. Entre 3 et 5 tasses par jour, c’est même le contraire qui se produirait, à savoir une diminution de ce dernier, étant entendu que la liste des MCV retenues est limitative. Fait essentiel et inattendu: la relation dose-effet n’est pas linéaire, ce qui ne contrarie pas pour autant la maxime de Paracelse. Comme il se doit, ce n’est qu’une méta-analyse avec les réserves inhérentes à une telle approche. La globalité de l’analyse limite toute extrapolation à des populations particulières, d’autant qu’elle repose sur une comparaison cas-témoins. Néanmoins, l’information alimente et relativise le débat de manière constructive sans prétendre y mettre un terme. La vérité sur la caféine qui n’a pas fini de faire parler d’elle appartient à d’autres études, cela va sans dire…
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De cette méta-analyse, il ressort que la consommation de café, même à doses élevées (médiane 5), n’augmente pas le risque de MCV. Entre 3 et 5 tasses par jour, c’est même le contraire qui se produirait, à savoir une diminution de ce dernier, étant entendu que la liste des MCV retenues est limitative. Fait essentiel et inattendu: la relation dose-effet n’est pas linéaire, ce qui ne contrarie pas pour autant la maxime de Paracelse. Comme il se doit, ce n’est qu’une méta-analyse avec les réserves inhérentes à une telle approche. La globalité de l’analyse limite toute extrapolation à des populations particulières, d’autant qu’elle repose sur une comparaison cas-témoins. Néanmoins, l’information alimente et relativise le débat de manière constructive sans prétendre y mettre un terme. La vérité sur la caféine qui n’a pas fini de faire parler d’elle appartient à d’autres études, cela va sans dire…
Dr. Philippe Tellier
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