terça-feira, 24 de setembro de 2013

É imperioso avaliar e divulgar os efeitos indesejáveis dos rastreios de cancro

Les effets indésirables des dépistages des cancers sont trop souvent occultés

Le dépistage systématique des cancers présente certes des avantages. Mais il comporte aussi des effets indésirables. Ces derniers peuvent provenir du dépistage lui-même, des investigations entreprises à cause d’un faux positif, des surdiagnostics ou des surtraitements. Les dépistages systématiques des cancers sont réalisés chez des sujets jusque là en bonne santé, c’est la raison pour laquelle ils ne devraient être proposés que quand les bénéfices sont suffisamment documentés et dépassent largement les effets indésirables, qui doivent donc être eux-mêmes parfaitement évalués.

Or, il semble que ce ne soit pas exactement le cas. Le British Medical Journal publie en effet une revue de la littérature réalisée par des auteurs danois. Les auteurs ont recensé les essais randomisés attestant de l’efficacité du dépistage des cancers (sein, côlon, prostate, poumon, ovaire, foie, gorge) sur l’incidence de ces derniers, la mortalité spécifique et/ou toutes causes de mortalité. L’objectif était de vérifier comment les effets indésirables des dépistages étaient mentionnés dans ces essais.

Au total 57 essais ont été retenus. Seule une minorité d’entre eux signalent les surdiagnostics et les faux positifs, effets indésirables les plus importants des dépistages. Les surdiagnostics ne sont chiffrés que dans 4 essais (7 %), alors que les faux positifs ne le sont que dans 2 essais (4 %). Un seul essai signale le nombre de patients ayant renoncé au dépistage pour cause d’effets indésirables et globalement, la place tenue par le report des effets indésirables n’est que de 12 % dans la partie consacrée aux résultats. En revanche, l’efficacité du dépistage sur la mortalité spécifique par cancer est signalée dans 89 % des essais. Cette inégalité de traitement semble devoir rendre très difficile, voire impossible,l’évaluation précise de la balance bénéfice/effets indésirables des dépistages.

Au vu de ces résultats, les auteurs estiment qu’il est nécessaire d’engager une réflexion sur la standardisation du report des effets indésirables des dépistages, à la manière des essais thérapeutiques qui signalent les effets secondaires d’un traitement.

Dr Roseline Péluchon

Heleno B et coll. : Quantification of harms in cancer screening trials: literature review
BMJ 2013; 347: f5334. doi: 10.1136/bmj.f5334.
http://www.bmj.com/content/347/bmj.f5334.pdf%2Bhtml

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