terça-feira, 23 de abril de 2013

Os extractos de soja não são eficazes nos sintomas da menopausa


Les isoflavones, retrouvés abondement dans le soja, ont une structure similaire aux œstrogènes et ont une affinité pour les récepteurs œstrogéniques. Ils ont fait l’objet d’une évaluation active chez la femme ménopausée surtout depuis qu’il a été montré que l’hormonothérapie de remplacement avait des effets délétères en terme de cancer et de maladies cardiovasculaires.  Cependant les résultats de ces études sont mitigés et peinent à démontrer un effet réellement supérieur à l’effet placebo (qui peut aller jusqu’à 50 % dans certaines études !).

Un nouvel essai multicentrique, randomisé en double aveugle contre placebo d’une durée de 24 mois, basé sur les données de l’étude « Osteoporosis Prevention Using Soy (OPUS) » a été conduite aux USA.

L’objectif était d’évaluer, par un questionnaire validé, l’effet d’un apport quotidien de 80 ou 120 mg de aglycone hypocotyl isoflavone sur la qualité de vie de 403 femmes ménopausées depuis plus d’un an ayant un taux de FSH>30 mUI/mL.

Au départ de l’étude les scores du questionnaire, relativement bas (personnes  peu gênées), étaient similaires dans tous les groupes. Au bout de 1 et 2 ans de suivi aucun avantage n’a été constaté pour les groupes d’intervention par rapport au groupe placebo. Par exemple dans le domaine des bouffées de chaleur les scores de base étaient 2,74 pour le groupe placebo, 3,15 pour le groupe 80 mg et 2,87 pour le groupe 120 mg (p=0,18) et au bout de la période  de suivi ces scores étaient respectivement de 2,65, 2,94, et 2,73 (P=0,43).

Le traitement a été bien toléré. Les auteurs signalent toutefois qu’une patiente a présenté un cancer du sein à 14 mois dans le groupe 120 mg et une autre un adénocarcinome de l’endomètre à 21 mois dans le groupe 80 mg. La signification de ces deux observations est incertaine et nécessite une investigation plus poussée.

Les auteurs concluent que la supplémentation en isoflavone n’offre aucun avantage en terme de qualité de vie chez la femme ménopausée peu symptomatique. Ces résultats négatifs concordent avec ceux de plusieurs études randomisées récentes réalisées sur des femmes bien plus gênées par les symptômes de la ménopause.

Faut-il arrêter de prescrire les extraits de soja pour les problèmes de la ménopause ? La réponse doit rester nuancée car en l’absence d’une véritable alternative au traitement œstrogénique pour diminuer les effets de la ménopause, en particulier les bouffées de chaleur, l’effet placebo marqué de ces produits est toujours «  bon à prendre » chez les femmes très gênées.

Dr Rodi Courie


in "La lettre hebdomadaire du JIM" (Journal International de Medecine, France)

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