quinta-feira, 24 de novembro de 2016

O tabaco tem impacto na fecundidade

Le tabac a un impact sur la fécondité

Le tabagisme a été cité comme une cause d’infertilité, à la fois féminine et masculine. Le mécanisme en cause n’est toutefois pas élucidé. La plupart des travaux concernant le lien entre tabac et infertilité ont été menés dans des centres d’aide médicale à la procréation et ne sont pas obligatoirement transposables à l’ensemble de la population. Il était donc intéressant d’avoir une idée de l’impact du tabagisme sur la fertilité dans la population générale.

Une équipe équipe suisse s’est penchée sur la question, comparant le nombre d’enfants des fumeurs, anciens fumeurs et non fumeurs. L’étude a été complétée par la recherche d’un éventuel impact du tabagisme sur l’âge de la ménopause. Il s’agit d’une étude de cohorte, incluant près de 7 mille participants, dont la moitié de femmes. Les femmes qui fument ont moins d’enfants

L’analyse des données confirme l’impact du tabagisme sur le nombre d’enfants, puisque les femmes qui fument régulièrement ont moins d’enfants que les anciennes fumeuses ou que celles qui n’ont jamais fumé (respectivement en moyenne 1,38 enfant par femme, 1,45 et 1,57). Les fumeuses ont pourtant leur premier enfant plus tôt que les autres (26,7 ans, 27,4 et 26,9). Les mêmes tendances se retrouvent chez les hommes en ce qui concerne le nombre d’enfants par homme, mais pas pour l’âge au premier enfant. L’ajustement pour différents critères, âge, indice de masse corporelle, origine « caucasienne », consommation d’alcool ou de boissons caféinées, niveau d’éducation, le fait de bénéficier d’aides sociales et la prise de contraceptifs, ne change pas les données. Il n’apparaît pas non plus de différence sur le nombre d’enfants selon l’importance du tabagisme.

En ce qui concerne la ménopause, les fumeuses sont ménopausées en moyenne 1 an plus tôt que les femmes n’ayant jamais fumé (47,8 ans vs 48,9 ans).

Cette étude confirme l’impact du tabagisme sur la fécondité. Les auteurs précisent toutefois que la consommation de tabac est basée dans cette étude sur l’auto-déclaration, et peut être surestimée ou sous estimée, obligeant à certaines précautions quant à l’absence de lien entre le nombre d’enfants et l’importance du tabagisme. Il manque aussi les antécédents familiaux de tabagisme, alors qu’un lien a été constaté entre le tabagisme parental dans l’enfance et la fécondité de la descendance.

Dr. Roseline Péluchon

Referência

Sem comentários: